Une rencontre inattendue entre les rayons de la bibliothèque {Pv Marcus}

Une rencontre inattendue entre les rayons de la bibliothèque {Pv Marcus} Logan-10

Rome, 474

Je n'aurais jamais imaginé en me levant ce matin que j'allais tombé en cours de journée sur la personne que je détestais le plus dans Rome à ce jour : Marcus Maximus, un patricien qui se donnait l'air important à cause de ses campagnes militaires victorieuses mais qui était au final un pion du Destin, une des ces catégories qui trimaient au dépend des autres : c'est à dire, nous, les Nobiles, la classe la plus aisée de l'Empire, la perle de Rome dont l'éclat supplantait toutes les autres. Cela devait être une journée ordinaire, je me levais sur les coups de onze heures du matin et déjeunais, lambinant pendant une heure à manger toutes les douceurs que je trouvais à me mettre sous la dent, afin de remplir mon ventre qui criait famine depuis plus de deux heures, raison qui m'avait réveillée et pourquoi je m'étais levé du pied gauche. J'avais ensuite étudié pendant une heure, puis une autre heure avant de retourné vers la cuisine et de mangé à nouveau mais cette fois d'une manière plus rapide et plus saine, sans oublié que c'était moins consistant. J'étudiais encore pendant une heure, avant de trouver un prétexte pour sortir : je donnait l'excuse de la bibliothèque; c'est si pratique de donner un objet inanimé comme excuse puisqu'il n'iras jamais vous trahir si vous mentez, ce qui était le cas dans l'instant présent. Je me rendais donc vers le centre grâce à une chaise à porteur qui me déposa devant la bibliothèque et enfin, je changeais me plans pour rejoindre mon amant avec qui je passais deux bonnes heures. J'en sortais sous mes coups de cinq heures de l'après-midi et me rendais alors compte qu'il fallait que je retourne à cette stupide bibliothèque pour trouver ce que je devais emprunter pour qu'on ne pose pas de questions une fois que je rentrerais à la villa. Je me dirigeais donc vers l'imposant bâtiment qu'était la bibliothèque, dévisageant les mendiants qui stationnaient sur les marches menant à l'édifice et enfin je rentrais et me dirigeais vers me bâtiment de la philosophie où j'attrapais un rouleau de Platon et enfin, je voulut attrapé un rouleau un peu plus haut, makis celui-ci disparu avant que j'ai le temps de m'en saisir, une personne de l'autre côté du rayon l'avait attraper. Je faisais le tour et affichant mon plus beau sourire à la personne qui se trouvait de dos, je lui lançais :

Je l'avais vu le premier … Ce parchemin.

Chapitre I
Une rencontre entre rats de bibliothèque

Marcus Julius avait trouvé son début de journée assez agréable, mais qu'allait-il penser de cette fin d'après-midi ? En même temps, quelle idée d'aller fouiner à la bibliothèque, alors qu'il possédait déjà de nombreux volumina, et pour ainsi croiser les plus grandes crapules de la ville ! Les dieux étaient-ils contre lui ?
Le jeune homme s'était levé d'heure matinale ~ rien de tel pour profiter d'une moindre agitation des rues encombrées de Rome ~ et avait enchaîné quelques exercices physiques, pour entretenir sa musculature {on ne savait jamais, après tout, on pouvait le mander ici ou là dans très peu de temps, non ?}. Le matin, il ne mangeait jamais, ou très peu : un morceau de pain avec quelques fruits secs, ou des olives, accompagnés d'une coupe de vin de falerne agrémenté de miel et finement épicé. En général, il s'adonnait immédiatement à ses activités d'administration : il convoquait quelques associés et ses intendants pour faire le point sur la situation financière, discutait sur la possibilité d'ouvrir de nouveaux marchés, etc., chose qui le répugnait assez.
Aujourd'hui, il avait rapidement congédié ses affranchis et avait choisi de faire un petit tour sur le Forum Romanum, pour glaner quelques éventuelles nouvelles dignes d'intérêt, puis pour regarder de loin, avec un regard amusé, les plaidoiries des avocats qui gesticulaient pour se donner meilleure contenance. Ah, si le grand Cicéron avait vu cela ! Marcus n'aurait su dire si le grand homme en aurait ri ou pleuré. Par la suite, écœuré par ces piètres discours, il déjeuna dans une taverne assez tranquille {simple repas léger pour patienter avant le banquet du soir}, puis rentra chez lui faire ses ablutions thermales quotidiennes. L'eau lui adoucit les idées et les doux massages d'une jolie esclave égyptienne lui vida la tête.
Il avait alors eu l'envie subite de faire un tour à la bibliothèque ; en effet, voila quelques temps qu'il était à la recherche d'une œuvre rare et peu connue du philosophe Épicure. Vêtu d'une tunique de soie bleue et chaussé de ses plus belles sandales, il traversa Rome dans sa litière, portée par de robustes Nubiens. Le jeune homme entra d'un pas conquérant dans la bibliothèque, où silence était le maître mot. Il huma l'odeur des pages craquelées des vieux rouleaux, et cela lui donna presque envie de se retirer du monde pour méditer ses quelques pensées en paix. Sauf qu'il ne pouvait pas se permettre une telle stupidité : d'une il n'avait pas l'intention de faire figure de lâche, et de deux, l'excitation du téméraire affrontant une fois de plus la mort lui manquerait. Trop.
Secouant discrètement la tête pour évacuer ces idées, il se mit en chasse de son parchemin, se rendant dans la longue allée des philosophes. Il aperçut des connaissances, mais les ignora ; ces dernières lui importaient peu à ce moment. Il bifurqua après un instant de déambulation et se retrouva dans le rayon d'Épicure, de l'autre côté de celui du Père Platon. Sur une haute étagère, quelques parchemins traînaient dans une petite pagaille, aussi il dut se dresser de toute sa hauteur pour y voir quelque chose. Maudits esclaves de la bibliothèque ! Ils n'avaient pas daigné ranger cette étagère ci alors qu'il arrivait justement pour ce coin là ! Furax, il se saisit brusquement des papyrus pour savoir de quels textes il s'agissait. Il remarqua alors qu'il en avait oublié un : il s'en empara avant de ranger les autres. Le patricien déroula le volumen ; miracle, il avait trouvé ce qu'il cherchait ! Il s'apprêtait à crier discrètement victoire quand une voix retentit derrière lui :

~ Je l'avais vu le premier... ce parchemin.

Surpris, Marcus se retourna lentement, pour s'apercevoir qu'il s'agissait de Phoebus C. Valerii. Un misérable nobilitas. Un Valerius, en plus. Marcus Julius trouvait déjà tous les nobiles méprisables avec leur appât du gain démesurable, mais pour lui, les Valerii étaient les pires de cette clique. Il eut d'ailleurs du mal à retenir le reniflement de dégoût qui lui vint en reconnaissant le garçon. Si celui ci n'avait pas été un détestable Valerius, ou un nobiles, Marcus aurait peut être consentit à laisser le rouleau à son interlocuteur, mais là... il n'avait pas du tout l'intention de se faire dicter sa conduite par un gamin de cette trempe.
Le patricien haussa donc un sourcil railleur avant de rétorquer :

~ Oh, laisse moi deviner... pour toi, avoir en vue est synonyme de posséder, donc de propriété ? Je regrette, mais je l'ai eu avant. Je doute qu'Épicure te convienne. Il aurait fallu grandir un peu plus pour l'avoir.

Ses derniers mots claquèrent comme un coup de fouet sur l'échine d'un esclave fautif.
En fait, il ne regrettait rien du tout, au contraire... il s'apprêtait à ignorer le garçon et surtout à le laisser en plan ; il passa devant lui de son pas arrogant, un sourire mauvais sur les lèvres. Mais le destin avait décidé de faire des siennes...

Ce fût à ma plus grande surprise que je reluquais l'homme qui me tournais le dos. Vêtu d'une tunique de soie bleue, il avait une ossature assez impressionnante et aurait tout à fait finir dans mon lit si ça n'avait été dans d'autres circonstances. Il semblait plutôt aisé vue sa tenue et sa posture, je posais mon regard sur les omoplates de l'homme, puis suivait sa colonne vertébrale avant de m'arrêter sur ses fesses que je reluquais avec plaisir. Enfin, il décidais à me faire face et là, ce fût à ma grande surprise que l'homme qui aurait pût me plaire, ce trouvait être Marcus Julius Maximus, un julii, la plus faible de toutes les familles nobiles de Rome. Une famille qui n'avait aucune fortune à part celle acquise sur le dos des autres et qui la dépensait dans des bordels ou autres maisons closes, jusqu'à ne plus rien avoir et recommencer de plus belle. Des parasites à mes yeux, voilà ce qu'ils étaient, des parasites que l'on pouvait faire disparaître dans un claquement de doigt et qui ne servait finalement pas à grand chose dans la société de Rome. Il aurait mieux fallut qu'ils meurs tous en campagne pour qu'enfant il en soit finit de cette famille. Mais non, le Destin en avait décidé autrement à mes plus grands regrets et ça, j'aurais préféré qu'il en soit autrement, car les regrets, je n'en ai jamais. Je fais tout ce que je veux et en assume les conséquences, mais je ne regrettes jamais, ce qui est fait est fait et je sais que bientôt, il aurait un cadavre de plus enterré dans le jardin, juste à côté des esclaves incompétents, là était sa place, au milieu de la crasse. Je lui lançais un regard noir et haussais un sourcil. Je refermais mon étreinte sur le rouleau que j'avais besoin et reluquais celui que cet incompétent tenait dans les mains. Je le voulais et j'allais l'avoir, même s'il fallait pour cela que je le lui arraches des mains.

- Par Zeus ... Toi, ici, moi qui croyais que les gens de ton espèce ne vivais que pour tué. Mais, à mon avis, ce parchemin est d'un niveau un peu trop complexe pour ton esprit va donc voir s'il n'y a pas des poèmes dans les bâtiments sud. Je suis sûr que là, tu y comprendras un minimum de chose, malgré que se soit en vers ...

Disais-je sur un ton sarcastique avec un sourire moqueur pendu à mes lèvres.

Marcus ne réagit pas à la provocation du gamin, même s'il bouillonnait intérieurement d'une rare fureur. Misérable avorton, comment osait-il... ! Lui, le fier patricien, le rusé tribun et le grand guerrier, accusé d'être un imbécile de première et un inculte ! Il allait le lui faire avaler, son parchemin ! Ah, mais...
Il tourna la tête vers Phoebus en crispant son poing qui enserrait le papyrus tant convoité. Par les dieux, il le cherchait, il voulait la bagarre ? Ben, si le mioche continuait, oui, il l'aurait ; après tout, Marcus n'était pas difficile à énerver et quand il sortait de ses gongs... en général ça faisait mal. Il lança un regard glacial au garçon et rétorqua d'un ton morbide, qui en disait long sur les massacres qu'il imaginait :

- Il se pourrait que je sois né pour être un tueur. Mais un tueur qui permet à Rome de prospérer.

Lui, au moins, se battait pour un idéal, pour la paix et pour l'expansion de ce qu'il restait de l'empire, et non pour quelques pièces d'or trébuchantes sans intérêt.
Par ailleurs, bien que quelques membres de sa famille étaient de misérables débauchés sans attrait, le jeune homme pouvait avoir l'orgueil de penser qu'il était l'illustre exception à la règle. Après tout, il n'avait pas besoin d'aller consulter les traînées des bordels puisqu'il avait déjà à sa disposition de très jolies esclaves... et s'il en avait envie, il ne lui était pas difficile de draguer une jeune matrone en manque d'amour...
Mais surtout, il y avait cet arbre généalogique dont les racines remontaient jusqu'à la fin de la vieille monarchie de Rome. Il faisait partie d'une glorieuse famille dont le lustre avait duré jusqu'à maintenant. Pas de quelques arrivistes m'as-tu-vu issus d'on ne savait quels bas fonds mondains.
Il toisa alors son interlocuteur : du haut de ses 14 ans, il se prenait déjà pour un seigneur ! Le fait de commander une troupe d'esclaves avait dû lui monter à la tête, à ce rejeton !

- Tu n'es pas venu avec maman ? lui susurra le patricien d'une voix mauvaise.

Il ricanait silencieusement : il n'avait pas du tout l'intention de contenter ce gamin en lui donnant le parchemin.

L'Homme bouillonnait et c'était très bien. Il était le parfait exemple d'un homme militaire qui avait passé trop de temps sur le champs de bataille et qui se voyait maintenant sur son visage et dans ses actes. Pauvre imbécile, il croyait vraiment que sa maîtrise de la guerre lui permettrait de défié un Valerii, un nobiles ! Ma famille est al plus puissante et la plus redouté de tout Rome et lui, haut de sa fierté de'avoir tué quelques ennemis barbare et qui n'entendait rien à la diplomatie ou à la ville. Il était resté trop longtemps en campagne pour croire qu'il faudrait juste qu'il reviennes pour que le monde se prosterne à ses pieds, hélas il c'était lourdement trompé. Ici, il n'y avait que la richesse qui compatit et cette richesse donnait du pouvoir que l'on se servait pour influé sur les évènements de la cité. Pauvre fou ! Je ne pus m’empêcher de sourire sur les tentatives qu'il essayait pour réussir à me faire peur. J'avais grandit en étant le fils de Aurora Valerii, j'avais grandit aux milieux des serpents et des traîtres, lui, du haut de son statut de tribun militaire ne me faisait pas peur.

- Les tueries ne font rien prospèrès du tout. Elles servent juste à mettre des gens de ton statut intellectuel sur un lieu où ils pourrons laissé aller leur côté bestial sans craindre de représailles.

Je me battais pour ce que je trouvais juste. Une sauvegarde de la pureté des sangs de nobles et non leur éparpillement dans les classes inférieures, se ne seras certainement pas moi qui feras des enfants avec des patriciens ou d'autres classes sociales bien inférieurs à la miennes et qui m'utiliserais à des fins politiques. Le sang-pur était une de mes principales préoccupations et heureusement pour moi, j'étais le seul enfant assez mature de ma mère pour sauvegarder cette pureté familiale et évité que l'on se mélange avec les autres. Avoir un homme de sa trempe dans ma famille ne m’intéressait pas, à moins qu'il finisse dans mon lit dans ce cas il y avait moyen de négocier. Car malgré le fait que je ne le supportais pas, l'avoir dans mes conquêtes m’aurait donné une satisfaction personnelle. Voilà qu'il utilisait l'argument maternel, ouah, qu'elle présence d'esprit.

]b]- Dis-moi, tu as mis combien de temps pour pondre une chose aussi mauvaise, tu as dû t'y prendre un mois à l'avance ou alors ça t'es venu automatiquement ?[/b] Je souriais et le toisait du regard, un regard hautain.

Marcus n'apprécia pas vraiment l'ultime insulte que lui avait lancé l'avorton qui continuait à débiter des co... des stupidités à propos de son quotient intellectuel. Ce gamin ne savait rien, rien de lui, de sa vie, de ses aspirations, de son passé... tout ce qu'il méritait c'est une bonne paire de baffes bien ajustées. Ce devait être la chose qui avait le plus manqué dans l'éducation du Valerius, sans doute. Et puis, d'abord, il devrait se souvenir que les Romains sont un peuple de guerriers, sans quoi on n'aurait pas eu droit à un empire aussi vaste. Et dire que la guerre ne servait à rien, alors que sans expéditions de défense des frontières les barbares auraient déjà pris Rome depuis longtemps...

Marcus ignora le regard hautain de Phoebus - sans doute une mauvaise imitation de sa môman - et préféra ne pas entendre sa nouvelle raillerie peu étudiée dans le fond, et encore moins dans la forme. En fait, au bout du compte, il trouvait cela puéril. Un petit affrontement verbal sans vraie raison apparente, juste parce que ce gamin était un de ces méprisables petits vers de terre de Valerii et que lui était jugé sur sa classe sociale, pourtant élevée et très digne, mais considérée comme... comme parasitaire visiblement.
Bref, temps mort, pause : le temps sembla s'arrêter alors que Marcus réfléchissait de plus en plus vite, et de plus en plus sournoisement. Il était en colère, et sa colère était terrible, mais même s'il se serait fait un plaisir bien consommé de saisir l'impertinent par le col et d'aplatir sa face contre la table, ça n'aurait rien arrangé. Il préféra se répéter intérieurement qu'il n'en valait pas la peine, que sa colère ne devait pas l'aveugler, mais lui servir de glaive et de bouclier, toutefois il n'avait pas non plus l'intention de rendre les armes en laissant une œuvre rare d'Épicure lui filer entre les doigts. Alors, comme la guerre était visiblement déclarée, et que l'autre imbécile se croyait avantagé sur son terrain, autant ne pas lui laisser d'occasions d'ouvrir sa grande... bouche, dirons nous.
Jusqu'à présent, si les nobiles croyaient avoir tous les pouvoirs, il se trouvait que seul l'empereur décidait de tout dans l'empire, et ce pour tout. Or, si l'on en croyait les rumeurs, les Valerii et d'autres se verraient bien à la place d'Alexandrin. Mais jusqu'aux dernières nouvelles il s'en sortait pas trop mal alors...

Ce n'était qu'un sale gosse sans importance, il n'était rien pour Marcus, seule la mère tenait les rênes d'un soit disant pouvoir, et seule celle ci était à craindre. Ou pas.
Marcus renifla de dégoût avant de passer devant le gamin, n'ayant pas l'intention d'entendre de réponse, son parchemin convoité toujours en main, sauf qu'on avait l'intention de le retenir dans cette bibliothèque.

Marcus était un homme qui datait d'un âge de conquêtes, il vivait dans un monde finit, maintenant que les conquêtes étaient terminées, il fallait qu'il se batte sur un autre terrain que les nobiles avaient eu le temps d’apprendre et que lui, s'il voulait survivre, devrait apprendre plus rapidement que les autres. Car, à Rome, la pitié avait disparue et la course pour le post d'empereur se faisait de plus en plus pressant avant que l’empire ne tombe dans le chaos, il fallait remplacé l'empereur avant que cela se finisse en drame. Il fallait relevé la barre avant que le navire ne sombre et ce qui avait enclenché voilà maintenant quelques années. Mais c'était finit maintenant, tous ces militaires, il fallait les éliminés avant qu'ils ne prennent la place de ceux qui importent vraiment. Leur temps était passé, leur gloire s'était éteinte en même temps de la pertes de l'Egypte aux chrétiens. Ils devaient prendre leur retraite et laissé la politique à ceux qui en ont fait leur métier et ça, Marcus allait devoir le comprendre.

- Décadence ... Rome n'est pas décadente ! C'est l'excuse que vous avez trouver pour excusé votre fuite du front et ce pourquoi vous avez assiégez la ville de votre présence. Des parasites, voilà ce que vous êtes, des parasites bon à donner en pâture aux lions. En tout cas, moi ça me ravirais terriblement de te voir arracher un bras par un lion, même si ton corps est enviable et désirable pour n'importe qui.

Pendant combien de temps allait-il encore tenir ? Combien de temps allait-t-il retenir sa rage, sa colère qui augmentait au fil de mes paroles. Cette espèce de personne n'avait aucun self-contrôle et il était amusant de les voir explosé, car ils n'allaient jamais au bout de leurs actes. Mais, oserait-il profané la demeure du dieu Pheobus. J’espérais ... Ainsi ... Il serait frappé par son bras vengeur !

- Non, moi, je manipulerais et toi, tu feras comme tout le reste de la population romaine. tu suivras les ordres que je soufflerais ... Comme un bon chien qui obéi à son maître.

La mâchoire de Marcus se contracta lentement, ainsi que ses mains, et ses muscles des bras ; puis ce furent tous ses muscles qui se retrouvèrent tendus et prêts à attaquer au moindre signal venu du cerveau en ébullition du jeune homme. Un signal qui ne vint pas, ou qui fut arrêté au dernier moment. Le patricien, durant ce court instant, avait eu l'impression de se transformer en lion énorme, prêt à se jeter sur sa proie. Sauf qu'il n'était pas dans la savane, mais dans un lieu plus civilisé - une bibliothèque en l'occurrence - et que le ouistiti en face de lui n'attendait que ça.
Seul son regard resta sombre, malgré ses prunelles bleues, tandis que son corps se décontractait petit à petit. Il n'était pas un lâche, lui ! Jamais il n'avait fui devant une armée, petite ou immense, d'ennemis de Rome et jamais il ne le ferait, quitte à mourir. C'était la politique qui était le premier argument des faibles, comme son propre père qui n'avait pas vu à quel point les palabres étaient inutiles... surtout en face de gens comme les Valerii qui se croyaient invulnérables. Mais viendrait un jour où le peuple reprendrait ses droits, et Marcus n'était pas tout à fait contre une sanglante guerre civile... déjà parce qu'il avait ses raisons et puis il avait ses plans.
Soudain, la dernière phrase du morveux, à laquelle il n'avait pas percuté, essayant comme il pouvait de ne pas perdre patience, mais qui lui revint à l'esprit : « En tout cas, moi ça me ravirait terriblement de te voir arracher un bras par un lion, même si ton corps est enviable et désirable pour n'importe qui. » Le sous-entendu lui donna envie de baffer l'avorton, et de dégueuler ensuite. Beurk, pas trop hygiénique pour les bouquins. Bref, dégoûté par ce qu'il venait d'entendre, le 'n'importe qui' plein de sous-entendus, il détourna la tête, voyant en même temps qu'il n'y avait personne dans les parages, donc pas de témoins, puis se retourna vivement et saisit le gamin par le col de la tunique.

- Fais attention, pauvre imbécile, les chiens aussi savent mordre, cracha-t-il d'un ton méprisant.

Il le jeta alors à terre et se retourna pour partir d'un pas digne et fier. Sans s'arrêter, Epicure toujours en main, il tourna à peine la tête et lança d'une voix peu rassurante :

- Et si tu commences à pourrir ma vie, alors je ferais de même avec le cloporte que tu es, et je n'hésiterai pas à laisser ton cadavre dans les égouts pestilentiels de Rome !

Il n'écouta pas la réponse et sortit de la bibliothèque à grands pas. Au moins il aurait Epicure pour se calmer ce soir, songea-t-il faiblement.
Il savait qu'il s'était fait un ennemi mortel à cet instant fatal, mais l'homme qu'il était, tout arrogant qu'il fût, n'avait pas l'intention de se laisser faire et de se faire dompter par un type pareil. Il se dresserait sans relâche, ignorant les risques et les mercenaires qui le traqueraient sans pitié. Il n'avait pas peur de mourir. Et il avait vu pire.
Et, oui, il avait bien l'intention de pourrir la vie de ce gamin, et de toute la famille par la même occasion, quitte à s'allier avec les autres nobiles, commes les Aemilii et les Lucii, ou même en se frayant un chemin vers l'intouchable empereur...

°° Sujet fini pour moi °°

Voilà maintenant, il avait fait descendre la pression, pas comme je le voulais, mais il m'a soulevé en l'air au moins, en d'autres circonstances pourquoi pas, lui dessus moi dessous ou dans d'autres postures bien plus évocatrices mais là, il était hors de question qu'il est le dessus sur moi ! J'aurais préféré qu'il me casse la figure, comme ça, j'aurais exigé réparation auprès de l'empereur et le voir exhaussé le moindre de mes désirs aurait été une sacré victoire sur ce mâle qui se croyait dominant. Lui faire comprendre qu'ici, il ne commande pas et qu'au final il devras se plié aux règles que chaque patricien est tenu de respecté. J’essayais de me séparé de son étreinte,, chuchotant comme je pouvais :

Tu ne sais pas dans quoi tu t'embarques ... Tu va regretter amèrement cette journée.

Alors il relâchais son emprise me laissant tombé à terre. Il disparaissais dans le virage de la bibliothèque et alors, je me relevais promptement et je lui courais après jusqu'à l'extérieur, où je l’aperçu en train de descendre les marches de la bibliothèque et de de se dirigé vers sa litière. Je descendit les trois premières marches et lui jetais un regard noir avant de rentré vers la bibliothèque en sachant que je lui ferais payé cet affront, d'une manière à ce qu'il se souviennes qu'il ne faut pas s'en prendre à Pheobus Valerii.

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